C’est un automne brumeux sur l’île de Gotland en Suède, et novembre étant son voile sur la ville de Visby. La dernière course de la saison sur le champ de course porte chance à Henry Dahlström surnommé Flash, photographe en déserrance et alcoolique notoire qui y gagne une importante somme. Mais la chance tourne rapidement et une semaine plus tard il est retrouvé massacré dans une cave qui lui servait de labo photo. Tout fait penser au commissaire Knutas, encore marqué par la série de crimes de l’année précédente, à une querelle d’ivrognes qui aurait mal tourné, mais l’affaire se révèle être plus compliquée que prévu.
Parallèlement nous faisons connaissance de la jeune Fanny, 14 ans, délaissée par sa mère alcoolique, livrée à elle-même, et la proie d’un homme mûr.
Ce deuxième volume de la série policière écrite par Mari Jungstedt, il y a quelques rappels au précédent roman « Celui qu’on ne voit pas » que je n’ai pas lu, mais dont la lecture permettrait sans aucun doute de mieux cerner certains personnages et principalement du commissaire Anders Knutas. Cependant on peut ne pas l’avoir lu, cela ne gêne pas la compréhension de ce roman.
Le début du livre, même s’il se lit facilement, m’a un peu rebuté du fait de la présence de l’alcool à toutes les pages et presque à tous les paragraphes ! Chapitres courts et rythme soutenu en facilite par contre la lecture.
L’ambiance est froide, brumeuse et quelque peu dérangeante, on a vraiment l’impression d’être dans un pays du nordique en novembre, ou en tout cas tel qu’on se l’imagine. En contrepoint à cette ambiance pesante, nordique, on retrouve la simplicité, la liberté d’esprit de ces pays.
Concernant l’intrigue en elle-même, on suit son développement au fur et à mesure des chapitres et quand en quelques pages le dénouement arrive, on devrait être surpris, mais même pas. Tous les morceaux du puzzle étaient en place depuis longtemps et l’on comprend les événement bien avant le commissaire, il nous manque que le nom et encore…
J’ai tout de même l’impression qu’il y a quelques soucis au niveau de la chronologie des divers évènements et quelques invraisemblances.
Malgré tout c’est un roman plaisant, mais il est peu probable que je lise les romans suivants.
L’auteure, Mari Jungstedt, est une ancienne journaliste et productrice d’émissions d’information pour la télévision. Elle écrit des romans très ancrés dans la société scandinave.
Série Anders Knutas
Den du inte ser, 2003 / Celui qu’on ne voit pas, 2007
I denna stilla natt, 2004 / Les Ombres silencieuses, 2008
Den inre kretsen, 2005 / Le Cercle intérieur, 2011
Den döende dandyn, 2006 / pas encore traduit
I denna ljuva sommartid, 2007 / pas encore traduit
Den mörka ängeln, 2008 / pas encore traduit
Den dubbla tystnaden, 2009 / pas encore traduit
Den farliga leken, 2010 / pas encore traduit
Det fjärde offret, mai 2011 / pas encore traduit
Un petit pas de plus : La ville de Visby est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, « Ses remparts du XIIIe siècle, ainsi que plus de 200 entrepôts et maisons de marchands de la même époque, en font la ville fortifiée et commerciale la mieux préservée d’Europe du Nord »
Est-ce une émule de Gunnar Staalesen? Décidément C’est pas de gros rigolo dans le nord!
… But very interesting.
Je ne saurai te dire, mais je suis en train de lire un autre polar scandinave (en fait les deux sont sélectionnés pour le grand prix du livre de poche polar 2011), et c’est toujours aussi « joyeux ».
Je crois que je ne suis pas fait pour le roman scandinave, ça manque vraiment de chaleur dans tous les sens du terme.
ENCORE ! un autre écrivain de polars nordiques et glauques – ça devient redondant
Ce doit être leur spécialité 😉