Années 50, dans le sud des Appalaches en Caroline du Sud. Holland Winchester jeune homme bagarreur et vétéran de la Guerre de Corée fait, à son habitude, le coup de poing dans un bar du comté d’Oconee. A l’arrivée du shérif Will Alexander, quand tout est est fini, il lui montre fièrement ses trophées dont des oreilles tranchées sur les hommes qu’il a tué au combat.

Un beau jour, suite à sa disparition, sa mère contacte le shérif car elle est persuadé qu’il lui est arrivé le pire, surtout que son pick up n’a pas quitté la cour de la ferme. « La veuve Winchester » comme elle est appelée, est persuadée qu’il a été abattu par son voisin, Billy Holcombe. Elle a même entendu le coup de feu.
Le shérif Alexander se rend alors chez les Holcombe, voisins immédiats des Winchester et a très vite des doutes à l’encontre de Billy, soupçonnant un crime passionnel. Mais avec l’aide de son adjoint et de renforts, il aura beau fouiller ferme et alentours, faire sonder la rivière et ses hauts fonds à coup de dynamite, pas la moindre de Holland, pas le moindre indice.
Premier roman de Ron Rash, ce polar sort de l’ordinaire par l’histoire contée mais surtout par le mode de narration choisi, un récit à cinq voies, cinq parties par chacune un narrateur différent. Cela commence par le shérif, puis le voisin (Billy Holcombe), la voisine (Amy Holcombe) alors enceinte, le fils (18 ans plus tard) et pour finir l’adjoint du shérif. Au fil des récit, le drame se tisse, inexorablement, tel une malédiction qui s’avance jour après jour.
Outre l’histoire en elle-même, Ron Rash par son écriture simple mais très riche, arrive à nous faire vivre dans une nature magnifique mais croulant l’été sous un soleil menaçant la moindre culture. Dans un paysage loin de tout où la civilisation ne semble en être qu’à ses prémisses mais que celle-ci va bientôt complètement rayer de la carte, engloutie par les eaux d’un lac artificiel d’un barrage en cours de construction pour le compte d’une la compagnie d’électricité, la Carolina Power. Il nous décrit un monde qui s’éteint dans la douleur.
C’est un très beau roman, qui m’a vraiment séduit et même si j’aime beaucoup le style polar, j’ai du mal à appliquer cette qualification à ce texte, je la trouve beaucoup trop réductrice. Je suis très heureux d’avoir été amené à lire ce roman en lice pour le grand prix 2011 du livre de poche catégorie polar, et je vous le conseille sans problème.
Tiens, tiens, ça me rappelle quelque chose , pas l’histoire mais le style!
J’ai lu un polar construit comme ça! Mais voila … J’ai une mémoire d’éléphant Alzheimer . ?????
en plus j’ai un cerf-volant
J’ai trouvé!!!!!
http://le.baudet.over-blog.com/10-categorie-10950829.html
L’AFFAIRE TRYSTERO (LAURENT CHABIN)
Un cerf volant … je pensais que tu avais un caribou…
Quand au style ,c’est vrai je me souviens avoir lu ton billet sur L’AFFAIRE TRISTERO (lien direct 😉 ) et c’est agréable comme forme de narration, ça change.
… sans oublier « Vantage Point = Angle d’attaque » excellent film avec le même style
http://www.sonypictures.com/homevideo/vantagepoint/
J’ai vu aussi un autre film avec le même type de narration, mais lequel … ???
Fragments (film, 2008) … peut-être!
Non ce n’est pas celui là.
Alors il me semblait avoir fait un billet sur le film en question, j’ai donc regardé dans les archives …
Et là il y a un problème, en voyant juste le nom des films et leur affiche, une fois sur deux je suis incapable de dire de quoi parlait le film … AU SECOURS !!!
Que c’est triste de perdre la tête LOL
il a beaucoup de succès chez les blogueuses lectrices celui-ci – je l’ai donc noté 😉
je ne suis pas étonné, il t’attend ici 🙂
avec tout ce qui m’attend chez toi, je vais avoir besoin d’un wagon de train à moi seule – si tu venais plutôt à bruxelles ? ‘t serclaes t’attend !
Tu voulais le Musée d’Art Moderne 😉