Il faut voir « Les Femmes du 6ème » (en fait j’ai souvent entendu « Six Femmes »), c’était une vrai rengaine ces deniers temps, alors je suis venu, j’ai vu mais n’ai pas été convaincu. Certes c’est un film agréable, charmant, mais sans grande prise de risque. Le scénario de cette comédie gentillette est connu d’avance, très vite on connait la fin. Heureusement donc que ce n’est pas un polar !
Le Synopsis : Paris, années 60. Jean-Louis Joubert, agent de change rigoureux et père de famille «coincé», découvre qu’une joyeuse cohorte de bonnes espagnoles vit… au sixième étage de son immeuble bourgeois. Maria, la jeune femme qui travaille sous son toit, lui fait découvrir un univers exubérant et folklorique à l’opposé des manières et de l’austérité de son milieu. Touché par ces femmes pleines de vie, il se laisse aller et goûte avec émotion aux plaisirs simples pour la première fois. Mais peut-on vraiment changer de vie à 45 ans ?
C’est sans doute le genre de film que chacun a besoin de voir en ce moment car il fait rire, il est rassurant sur la vie, montre que rien n’est figé. Il faut prendre en main sa vie, son destin et pour trouver le vrai le bonheur il faut être ouvert aux autres. Malgré tout ces bons sentiments ou plutôt à cause de tous ces bons sentiments, il en résulte un film aseptisé mais avec un peu de charme, probablement parce qu’il nous emmène au temps du plein boom économique, en 1962. A un moment du siècle dernier où on avait l’impression que l’avenir serait radieux,on sait ce qu’il en est aujourd’hui.
Alors oui regardez « Les Femmes du 6ème », vous passerez un moment agréable mais vous l’aurez vite oublié aussi.
Côté acteurs, en regardant ce film ma première impression a été de voir un film d’il y a trente ou quarante ans avec dans le rôle principal Michel Serrault. C’est bizarre mais c’est l’impression qui m’est venu tout de suite à l’esprit. Alors un film à la Serreau pour Luchini ? Un film pour nous montrer un Luchini différent, plus poète, plus bohème, même s’il est agent de change. Pour nous faire oublier le Luchini habituel, plein d’une suffisance toute Luchinienne, celui qu’on aime ou qu’on déteste. J’avoue n’avoir pas été convaincu par le prestation générale de Luchini qui apparaît plutôt comme un niais, un benêt. Je suis plutôt adepte du Luchini tout en couleur !
Côté femme Sandrine Kiberlain est excellente en ex-provinciale peu sur d’elle et coincée. Quand aux femmes du sixième elles semblent plus vrai que nature. Carmen Maura et Lola Dueñas venues tout droit de chez Almodovar sont réjouissantes. Un peu moins convaincu par contre par Natalia Verbeke (Maria).
Enfin un grand soulagement concernant les deux enfants, heureusement que leurs apparitions sont réduites au minimum ! Et encore on ne les voit que trop ! Comment peut-on prendre ces deux gamins nuls à mourir quand il y a autant de jeunes talents qui frappent à la porte des studios !
Pour la petite histoire, Philippe Le Guay pour écrire le scénario s’est beaucoup inspiré de sa propre enfance. Un père agent de change et une bonne espagnole à la maison qui jouait aussi le rôle de nounou.
Jean-Louis Joubert, le personnage de Fabrice Luchini, s’avère être un très mauvais danseur dans la scène de la petite fête au sixième étage. Tout l’inverse du vrai Fabrice Luchini qui est en réalité un très bon danseur. L’on peut admirer le rôle de composition car quand on est plus ou moins expert dans un domaine, il et très difficile de jouer le rôle du débutant.
Comme souvent quand un acteur, un chanteur ne connait pas la langue c’est en apprenant le rôle phonétiquement qu’il s’en sort. Ce qui fut non seulement le cas de Fabrice Luchini qui ne parle pas espagnol, mais aussi celui des actrices espagnoles Berta Ojea et Concha Galán ne parlaient pas français et ont donc également appris leur rôle phonétiquement.
Réalisateur : Philippe Le Guay
Acteurs :
Fabrice Luchini : Jean-Louis Joubert
Sandrine Kiberlain : Suzanne Joubert
Natalia Verbeke : Maria
Carmen Maura : Concepcion
Lola Dueñas : Carmen
Berta Ojea : Dolores
Nuria Solé : Teresa
Concha Galán : Pilar
La Bande Annonce
Le Site SND-Films
Je le note quand même, j’ai l’habitude de ces films qu’on aime bien en les regardant, qu’on oublie très vite et qu’on refuse de revoir.
… … … Il faudrait trouver un nom ou un mot pour résumer tout ça! ;OE)
Oui tu peux le voir sans soucis, c’est surtout que l’on m’a tellement dis que c’est un film extra que je suis resté un peu sur ma faim.
Pour le mot, dans le cas présent, je pense à « carotte » , en plus cela fait pendant au navet 😉
Oui carotte, c’est pas mal. … Mais dans la phrase » Je vais me passer une carotte ce soir! » Enfin j’sais pas trop!
Ah la carotte a beaucoup d’usages divers et variés 🙂
je pensais surtout « agite la carotte pour que le baudet avance » 😉 LOL
Mais la carotte attire le chaland, il est content parce qu’il peut passer un très bon moment et il oublie en attendant la prochaine carotte.