Il y a quelques jours je vous parlais de « L’hiver de Frankie Machine » un polar de Don Winslow sélectionne pour le Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2011. Le second roman sélectionné est donc « Cartoon » de Marshall Karp.
Le résumé de l’éditeur me satisfaisant parfaitement, pourquoi s’en passer.
Cinéma, presse, télévision, musique à Hollywood, les studios Lamaar sont un véritable empire du divertissement. Joyau du groupe, Familyland, un parc d’attractions mondialement connu, symbole du rêve et des valeurs traditionnelles.
Lorsque l’acteur qui interprète la mascotte du parc est assassiné et qu’on lui découvre un passé pédophile, la réputation de Familyland se trouve menacée. Lorsqu’un second cadavre est retrouvé et que le mystérieux auteur des meurtres s’avère avoir un objectif très précis, c’est l’empire Lamaar tout entier qui commence à vaciller.
Y aurait-il quelque chose de pourri au royaume du divertissement ? un monde de sociétés respectables, cotées en Bourse, dirigées par des hommes aux apparences irréprochables, menés par des intérêts si vastes que vérité et morales deviennent quantité négligeable : c’est dans cet univers où toute vérité n’est pas bonne à dire, celui de la communication, que Lomax et Briggs, deux flics du LAPD, deux êtres humains, terriblement humains, vont mener leur investigation, avec pour seules armes leur intégrité et leur complicité à toute épreuve.
Un gros pavé ce roman, 636 pages dans l’édition du livre de poche (545 dans l’édition classique), et dans ces cas là j’ai toujours peur que l’auteur n’aie délayé un peu trop la sauce et j’ai un a priori négatif même si dans ce cas, au nombre de caractères on en a pour son argent !
Les premières pages du roman nous font rencontrer Eddie Elkins pédophile déjà condamné mais non repenti. J’ai très vite ressenti un malaise en lisant ces premières pages ne sachant pas si j’allais poursuivre la lecture avec un tel sujet. Et même s’il se fait rapidement refroidir, l’enquête risquait forcément de partir dans cette direction, mais heureusement très vite, surtout avec le second meurtre, elle va bifurquer.
Le fameux Eddie s’était donc fait engager dans le parc de loisir « Familyland » en tant qu « acteur ». En fait il passait son temps à déambuler dans le parc dans le corps d’un gros lapin nommé Pin-Pon. Ce Familyland est en fait une partie de l’empire Lamaar, une société tournée vers le divertissement qui est la copie de Disney dans la « vraie vie ». Bof, encore un point qui ne soulève pas mon enthousiasme car tous ces machins à la Disney ça n’est pas vraiment mon truc.
Alors avec les 636 pages, la pédophilie et un simili Disney j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’action.
Heureusement il y a un « couple » de policiers de la LAPD Mike Lomax et Terry Briggs. Mike Lomax est en même temps le narrateur quasiment tout au long du roman et l’on vit à travers lui l’enquête. Ils sont attachant car sympathiques, avec vécus et histoires personnelles. Ils m’ont permis de poursuivre la lecture et je ne l’ai pas regretté.
Ayant terminé le roman, j’ai voulu en savoir un peu plus sur celui-ci et surtout l’auteur, dont c’est le premier livre. Et j’ai été assez surpris de voir certains critique annoncer que Marshall Karp renouvelle le genre du polar américain en mêlant à une intrigue démentielle une formidable critique sociale, avec un humour et une humanité rares.
Il ne faut pas exagérer tout de même, oui c’est un bon roman, qui tient la route, mais de là à en faire le renouveau du polar ! C’est un polar agréable à lire mais l’intrigue a du mal à tenir ses promesses sur le long cours et parfois vraiment trop prévisible, et même si je n’avais pas envisagé tout le dénouement final, j’avais trouvé l' »auteur » du meurtre de Eddie avant notre paire de policiers.
En conclusion je reprendrai bien des nouvelles de Lomax et Briggs dans un prochain opus, c’est que je m’y suis un peu attaché…
Pour finir une petite phrase qui m’a fait rire, et je demande le pardon d’avance de la reproduire ici:
« Tout ce qui a des roues et des seins est source d’emmerdements. »
je ne suis pas sûre que l’on puisse encore renouveler le polar – je ne crois pas qu’il y ait d’ailleurs moyen de renouveler quoi que ce soit, dans tous les domaines : musique, peinture, littérature – on a l’impression que tout a été fait
mais j’espère me tromper 😉
Je l’espère aussi 🙂
Un autre à mettre sur ma liste de « VERY INTERESTING »
Si ça continu, je être obligé de demander une subvention.
PG, ou alors tu écris aussi une liste pour le père nowel 😉
🙂 MDR